18 novembre 1803 est une date qui marque l’histoire de notre peuple noir, car elle nous rappelle le jour de notre libération de l’esclavage. 18 novembre 2025 nous donne déjà 222 années, et nous ne cessons jamais de célébrer cette date importante qui représente notre dignité et notre résilience face aux autres nations.
La situation chaotique du pays s’aggrave chaque jour, mais les héros de notre indépendance nous ont laissé un héritage qui continue de résonner dans notre mémoire. Cet héritage nous stimule à ne pas céder malgré les tortures, et à nous armer de courage pour reprendre notre force et notre liberté enfouie.
À cause de l’annonce de la coalition des bandes armées de Viv Ansanm, qui avait décrété une grève dans le pays, les élèves du CMDM n’ont pas pu réaliser la dramatisation de la bataille de Vertières le 17 octobre, car il n’y avait pas de classe. Mais le mercredi 19 novembre, pendant le mot du jour, ils ont profité de l’occasion pour chanter, danser et crier cette victoire qui a marqué le début d’une nouvelle ère pour notre nation et pour les autres nations noires, à travers la dramatisation de la grande bataille de Vertières.
Après le son de la cloche, les enfants se sont rendus à leur place habituelle pour la prière. Ensuite, ils sont montés sur les galeries afin de laisser la scène aux acteurs. Ce moment de joie a débuté par un petit commentaire dans lequel deux élèves ont parlé de la cérémonie du Bois Caïman, puis de cette révolution de nos ancêtres qui nous a valu, après tant de luttes, notre indépendance.
Après ce commentaire, trois jeunes pleins de force et de détermination sont montés sur scène : l’un jouant le rôle de Dessalines, les deux autres incarnant des compatriotes exprimant leur soif de liberté et la rage qu’ils portaient dans leur cœur. Ils ont fait le serment de sortir bientôt de cette souffrance.
La scène s’est poursuivie avec une danse de tambour, exprimant la soif de revoir leur patrie unie à nouveau et le désir d’avoir un peuple qui n’a pas peur de crier et de chercher la liberté.
Puis, le Nègre Marron est apparu, courant et criant : « Liberté ! Liberté ! ». Un autre acteur, représentant l’un de nos héros, est allé trouver sa femme et lui a confié que sa mort était proche, car désormais ils acceptaient de mourir pour conquérir la liberté.
Tout de suite après, la grande bataille entre l’armée française et celle des Haïtiens s’est déroulée, avec Capois La Mort criant : « En avant ! Les boulets ne sont que poussière ! ». La musique d’Erlee, intitulée Leve Kanpe (Stand Up), a donné une autre dimension à la dramatisation, car elle exprime l’appel à l’espoir, à l’unité, à la liberté et à la résistance de notre peuple face aux difficultés.
Ce moment de joie et d’espérance pour un Haïti meilleur s’est conclu par la montée du drapeau, accompagnée de la fanfare de l’école. Tous ont chanté avec force et espoir La Dessalinienne.
Enfin, les élèves sont entrés en classe pour travailler, le cœur brûlant de joie et avec la foi que la situation du pays ne restera pas ainsi.
Sœur Lundjie Solivert fma
Antenne de communication pour la communauté de Pétion-Ville.