
Le 17 octobre 1806, à Pont-Rouge, le sabre de la trahison a fauché le corps d’un géant. Mais l’âme de Dessalines continue de marcher dans les pas de chaque Haïtien qui refuse l’humiliation.
Malgré les vicissitudes de la vie, la violence, et les conflits qui rongent plusieurs zones de notre patrie, nous n’oublions jamais notre héros, celui qui a lutté pour nous, et qui aujourd’hui encore nous inspire, nous fortifie, et nous murmure de ne pas nous décourager car nous sommes un peuple fort.
Dessalines est tombé un 17 octobre, et chaque 17 octobre est pour les Haïtiens un jour de mémoire, un jour pour commémorer la vie de ce brave homme. C’est dans cet esprit que les enfants du Collège Marie Dominique Mazzarello ont refusé de laisser cette date passer inaperçue.
Le jeudi 16 octobre, Dans le but d’aider les enfants à vivre pleinement cette journée et à connaître non seulement l’histoire de Dessalines, mais aussi ce qu’il représente pour notre pays, nous avons célébré la mort du Père de notre nation, avec un esprit de fierté en deux temps.
Le premier moment a réuni les enfants du troisième cycle autour de Sœur Marie Daniel Rameau, qui a ouvert la cérémonie par un commentaire racontant la vie de Dessalines et sa mort tragique, qui a brisé l’unité d’une nation encore jeune. Ce 17 octobre est pour tous les Haïtiens un jour de recueillement, un moment pour réfléchir à ce héros qui s’est donné pour nous offrir l’indépendance. Grâce à son dévouement et à sa détermination, nous sommes devenus le premier peuple noir indépendant.
Après ce récit, la commentatrice a invité les enfants à prendre un temps de silence en l’honneur de notre père Dessalines. Puis, une mise en scène a illustré l’embuscade dans laquelle l’empereur Jean-Jacques Dessalines a été assassiné. Une danse poignante a suivi, faisant trembler les cœurs et briller les yeux.
Le deuxième moment de commémoration a réuni les enfants du primaire et du secondaire autour d’un théâtre intitulé “E si Papa Dessalines ta tounen”. Ce n’était pas qu’un théâtre, c’était une lumière, un souffle d’histoire, qui a permis à tous les spectateurs de sentir Dessalines encore présent parmi nous, surtout dans les cris de ceux qui réclament la justice chaque jour.
Comme le disait la scène : Dessalines nous demande de ne pas pleurer. Car ils ont combattu la plus grande armée de leur temps avec pour seules armes leur détermination. Et aujourd’hui, le découragement ne doit pas être notre arme.
Les danses ont vibré dans les cœurs, mêlant émotion et joie. Le rire a trouvé sa place, et a renforcé chez les spectateurs la fierté d’être Haïtien surtout à travers les danses racines qui nous ont ramenés à notre originalité, et à notre essence.
Ce moment de commémoration n’a pas seulement ravivé la fierté des enfants pour la République, il les a aussi encouragés à nourrir dans leur cœur le désir de combattre pour un Haïti meilleur, où la corruption n’a plus sa place.
Après ce temps de recueillement, de fierté, de réflexion et d’engagement personnel, nous avons poursuivi avec la montée du bicolore, accompagnée de la fanfare de l’école et de prises de photos. À 8h30, les élèves ont regagné leurs salles de classe pour continuer leur journée.
Et après tout cela, nos cœurs remplis de gratitude voulu dire :

Merci Dessalines, car tu nous as offert la liberté au prix de ton sang mais aujourd’hui, Haïti vacille, et le rêve de dignité qu’il portait reste encore à accomplir. C’est pourquoi nous continuons à prier le Bon Dieu, afin qu’il nous envoie des héros qui n’ont pas peur de combattre les injustices sous toutes leurs formes, pour une Haïti prospère.
Sœur Lundjie SOLIVERT fma,
antenne de communication
pour la communauté de Pétion-Ville