Le temps de Carême, dans la tradition chrétienne, est un appel à revenir à l’essentiel, à se reconnecter à Dieu, à soi-même et aux autres. À la communauté Marie Auxiliatrice, cette invitation a pris corps à travers trois journées de retraite destinées aux élèves du cours fondamental de l’école classique, aux étudiants de l’Ecole Hôtelière Marie Auxiliatrice et aux Enseignants.
Trois temps, trois publics, une seule démarche : marcher ensemble dans la foi, l’espérance et la fraternité.
Les élèves de l’école classique 23 mars 2025 : Marchons ensemble dans l’espérance.
Dès les premières heures de la matinée, une ambiance de calme et de joie s’est installée dans l’école. Les enfants, souriants et curieux, ont été accueillis avec chaleur par l’équipe éducative. À 8h, la retraite s’est ouverte avec une prière animée par Sœur Françoise Accimé, Directrice de l’école, qui a su captiver l’attention des plus jeunes par des mots simples mais porteurs de sens.
La conférence, animée par Sœur Mona David, portait sur le thème : « Marchons ensemble dans l’espérance ». Avec beaucoup de pédagogie et de douceur, elle a su faire vivre ce thème aux enfants à travers des échanges adaptés, des histoires, et des activités en petits groupes. Chaque équipe avait à réfléchir, discuter, puis répondre à des questions, dans une dynamique participative. Les enfants ont surpris par leur capacité à s’exprimer, à écouter les autres et à construire ensemble une parole pleine de sens.
Le moment fort de la matinée fut le temps pénitentiel, centré sur la parabole du fils prodigue ou comme on l’appelle souvent dans notre culture, ti banbochè a. Le plus jeune des deux fils réclame sa part d’héritage et part vivre loin de sa famille. Mais, confronté à ses erreurs, il revient humblement, et trouve un père prêt à lui ouvrir les bras. Cette histoire de miséricorde et de pardon a touché les cœurs. Les enfants ont symbolisé leur démarche en écrivant sur un papier ce qu’ils voulaient confier à Dieu, avant de le brûler en signe d’abandon, puis se laver les mains dans l’eau bénite.
La messe qui a suivi a été célébrée par le Père Flaubert AUDATE. Il a adressé une homélie qui a résonné profondément auprès des enfants, leur expliquant ; importance de la réconciliation et de l’espérance en Dieu, particulièrement pendant le Carême. Les enfants ont été invités à réfléchir sur le pardon et à se préparer pour le temps de Pâques en renouvelant leur cœur. Le prêtre a su leur transmettre la joie et la paix du Christ, les incitant à marcher chaque jour dans la lumière de Dieu.
Enfin, un repas chaud les attendait et bien sûr, des chants pour dire merci. Les visages rayonnaient. Ils sont repartis en paix, heureux, avec une graine d’espérance semée au fond du cœur.
Les étudiants – 10 avril 2025 : Entre quête de sens et renouveau intérieur
Quelques semaines plus tard, ce fut au tour des étudiants de vivre leur moment de ressourcement. Dans une époque marquée par l’incertitude et la pression sociale, prendre une pause pour réfléchir à sa vie spirituelle n’est pas un luxe, mais une nécessité. La journée a débuté par une prière menée par Sœur Mona David, qui a invité chacun à se rendre disponible, intérieurement.
Le Père Flaubert a ensuite conduit une conférence profondément enrichissante, abordant le Carême non pas comme une simple tradition religieuse, mais comme un chemin de transformation. Loin d’un discours formel, il a choisi une approche interactive : questionnements, discussions ouvertes, témoignages. Les étudiants se sont exprimés avec maturité, posant des questions sur la foi, le doute, le rôle de Dieu dans un monde troublé.
Le temps de confession a été très bien accueilli. Beaucoup ont vécu un moment fort, se sentant écoutés et compris. Ce fut l’occasion de se délester, en toute intimité, de ce qui pèse, de ce qui entrave la paix intérieure.
La messe, célébrée par le Révérend Père Flaubert AUDATE, a apporté un souffle nouveau à cette retraite. Le prêtre a évoqué le sens profond du Carême, et la manière dont cette période peut être vécue comme une véritable école de renouveau. Il a appelé chacun à se recentrer sur l’essentiel et à cultiver l’espérance, malgré les épreuves de la vie. Cette messe a été un véritable temps de partage et de communion, et les étudiants sont repartis avec le cœur plus léger et fortifié.
Après ce temps spirituel, les étudiants ont partagé un repas simple mais fraternel, dans une ambiance sereine. Une pause qui leur a permis de se sentir unis, encouragés, portés par une foi commune.
Les professeurs – 14 avril 2025 : Une retraite entre introspection et responsabilité
Enfin, le lundi 14 avril, les enseignants se sont retrouvés pour une journée de retraite qui leur était spécialement dédiée. Dès le début, l’ambiance était empreinte de respect et d’écoute. Après la prière d’ouverture, le Père Flaubert a animé une conférence-débat, où il a abordé des réalités concrètes : l’impact des réseaux sociaux sur la jeunesse, le rôle éducatif dans un pays traversé par la crise, la fatigue morale des enseignants, la mission chrétienne – dans un monde incertain. Chaque professeur a pu s’exprimer, questionner, réagir. C’était un espace de vérité, de partage d’expériences et de construction spirituelle collective.
Le moment de célébration pénitentielle, inspiré du récit bouleversant de la femme adultère (Jean 8, 1-11), a invité chacun à laisser tomber les pierres du jugement, et à accueillir en soi la miséricorde de Dieu. Dans ce texte, Jésus révèle une vérité essentielle : nul n’est sans faute, mais tous sont aimés.
La messe, qui a suivi, a été un temps d’unité et de prière profonde. Encore le Révérend Père Flaubert AUDATE a parlé de l’importance et du rôle des enseignants dans la transmission des valeurs chrétiennes, et de leur mission particulière. À travers l’homélie, il a rappelé aux professeurs que leur travail est une vocation, un service à la communauté et à Dieu.
À la fin de la célébration, les professeurs ont chanté pour remercier le prêtre, dans un bel élan de gratitude.
Un buffet fraternel a été partagé, puis chaque enseignant a reçu un kit alimentaire, petit geste symbolique qui témoignait de l’appréciation de leur dévouement.
Trois retraites, trois démarches, mais une seule espérance : celle de se laisser transformer, guider et fortifier par l’amour de Dieu.
À travers ces journées, l’Institution Marie Auxiliatrice montre qu’elle n’est pas seulement un lieu d’apprentissage académique, mais aussi une communauté de foi vivante, qui marche ensemble, dans l’Espérance.