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Nous voilà pour débuter l’Année Sainte dans l’espérance à Port-au-Prince!

Le Jubilé est d’origine biblique et hébraïque. Cette tradition du jubilé dans l’Église catholique a été instituée par le Pape Boniface VIII en 1 300. Depuis, tous les 25 ans, une année sainte s’ouvre qu’on appelle les « jubilés ordinaires ». En parallèle, il existe aussi des « jubilés extraordinaires », comme ce fut le cas en 2016 avec le jubilé de la Miséricorde, ouvert par le pape François« dans le but de manifester et de permettre à tous de rencontrer le visage de la miséricorde de Dieu ».

2025 est donc le deuxième jubilé du pontificat du Pape François. Dans la nuit de Noël, il a ouvert la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, ouvrant ainsi le Jubilé de l’Espérance. Le dimanche suivant, 29 décembre 2024, fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, l’ouverture du Jubilé devait être célébrée dans les Églises particulières, autrement dit dans tous les diocèses du monde.

Donc, en dépit de la situation précaire marquée par l’instabilité et l’insécurité, l’Archidiocèse de Port-au-Prince a ouvert officiellement l’année Jubilaire 2025 baptisée « Jubilé d’espérance » qui s’achèvera le dimanche 28 décembre 2025.

Avec beaucoup de ferveur, l’Archevêque, Mgr Max Leroy Mésidor et les deux Evêques Auxiliaires : Mgr Wysmick Jean Charles et Mgr Sander Louis-Jean à la Paroisse St Pierre à Pétion-Ville, ont été entourés de beaucoup de Prêtres, religieux, religieuses et des fidèles laïcs de toutes les paroisses pour le lancement de l’Année Jubilaire.

Le pèlerinage a débuté sur la grande cour des Frères de l’Instruction Chrétienne (FIC), à Pétion-Ville, pas trop loin de l’Eglise. On a eu les rites d’ouverture, à savoir l’Hymne du jubilé, la salutation de l’Archevêque, des moments de louanges, la proclamation de l’Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean (Jn 14,1-11)  « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi ; je suis le Chemin, la Vérité et la Vie », la lecture de quelques passages de la Bulle d’indiction du jubilé ordinaire, la prière. Cette première partie de la cérémonie est suivie de la procession qui devrait aboutir à la paroisse de St Pierre. Il y avait une délégation de toutes les paroisses. On doit souligner qu’il y avait un nombre imposant dans la délégation de la Sainte Famille qui célébrait leurs 95 ans d’existence.

 

Le signe particulier de l’ouverture solennelle de l’Année jubilaire est le pèlerinage avec la grande procession derrière la croix significative du Jubilé pour arriver à l’église St Pierre de Pétion-Ville où on a eu la Sainte Eucharistie avec la Liturgie du jour, celle de la Sainte Famille de Nazareth.

L’homélie de Monseigneur était centrée sur deux points clés : Le rôle de la Famille et la signification de ce Jubilé.

Pour lui, la famille est une communauté à bâtir jour après jour. C’est un lieu de réussite et d’échec. On doit toujours recommencer. « Pou yon fanmiy kenbe, fòk li pote soufrans ak esperans yon ansanm ». L’Evêque a insisté sur le fait que la famille est au service de l’édification du règne de Dieu. Il a relevé quelques passages bibliques :

Marie fait part à Jésus de leur inquiétude : « Voici, ton père et moi nous te cherchions, étant en grande peine » (Luc 2:48).

La réponse de Jésus : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? » (Luc 2:49)

Monseigneur, à travers ces versets a mis en évidence ce qui doit avoir du prix pour nous, chrétiens, particulièrement les Religieux : « Nous occuper des affaires du Seigneur ».

Plus loin, il a parlé de la vraie famille de Jésus, selon l’Evangile de Mathieu au chapitre 12, 46-50.

Pendant que Jésus parlait encore à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un vint lui dire : « Ta mère et tes frères sont là. Ils cherchent à te parler. »

Mais Jésus lui répondit : Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? Puis, désignant ses disciples d’un geste de la main, il ajouta : Ma mère et mes frères, les voici. Car celui qui fait la volonté de mon Père céleste, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.

Notre joie doit être d’accomplir la volonté du Père. Dans les familles, l’évangélisation doit passer avant tout.

En second lieu, il a donné la signification du Jubilé et a expliqué comment s’y prendre pour ne pas laisser passer ce temps de grâce. Pèlerinage permet de découvrir ou redécouvrir l’importance de la foi, du pardon, la nécessité d’approfondir sa relation avec Dieu, la grâce de se laisser convertir pour arriver à la réconciliation. Nous sommes appelés cette année à être des signes tangibles d’espérance. Monseigneur a invité tous les haïtiens à travailler sans relâche pour la paix dans le pays ; notre pays a besoin d’une  grande campagne de réunification, le bien du pays doit servir à tous les haïtiens. « Le premier signe et le plus important, c’est la paix à instaurer, c’est-à-dire : la sécurité à rétablir, la justice à restaurer, les graves inégalités sociales à combattre, les familles déplacées à accompagner, ainsi la vie normale pourra reprendre son cours » (Note de la CEH). Il a insisté sur la solidarité, la charité envers les plus faibles. Il a conclu son homélie avec ces trois mots, qui selon lui, sont de capitale d’importance dans le Jubilé : la prière, l’évangélisation, la conversion.

Puisse ce jubilé être l’occasion de ranimer l’espérance dans le cœur de tant de personnes découragées. Le diocèse aura à organiser plusieurs autres évènements tout au cours de l’année. Monseigneur invite l’assemblée à se mettre au pas, espérant que ce Jubilé va apporter un changement  dans notre pays.

Un bon groupe de Filles de Marie auxiliatrice a pris part à ce lancement. Nous sommes sûres que l’année jubilaire va être aussi bien vécue dans notre Province.

Une invitation est lancée par l’Evêque à lire, à méditer la bulle d’indiction du pape et à faire la prière ensemble tout au cours de l’année.

Comment ne pas remercier toutes les personnes qui ont contribué à rendre cette ouverture de l’année sainte aussi solennelle. Il y avait une très bonne organisation qui a rendu ce moment très fervent, profond et solennel.

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