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Jean-Jacques Dessalines, Immortel dans nos Mémoires.

Célébration de la Commémoration de la Mort de Jean Jacques Dessalines à l’École Sainte Hélène de Kenscoff


Aujourd’hui, l’École Sainte Hélène de Kenscoff a marqué avec grande solennité et anticipation la commémoration de la mort de l’Empereur Jean Jacques Dessalines, un héros Fondateur d’Haïti. Après les activités habituelles du matin, telles que le mot du jour et la montée du drapeau, l’école a fonctionné jusqu’à l’heure de la récréation, avant de basculer dans un programme spécial qui a rassemblé tous les élèves, de la première année fondamentale au NSIV, à l’amphithéâtre.

La cérémonie a débuté par des musiques patriotiques appropriées à l’occasion, créant une ambiance de respect et de réflexion. Michel Mitchella, la ministre de la communication de l’école, a ensuite lu en créole l’engagement de la jeunesse haïtienne, un texte fort et porteur d’espoir pour l’avenir de la nation.
“Angajman jenès ayisyèn nan pou kilti lapè ak non-vyolans
Nou menm jèn fi ak gason ayisyen, temwen de tout k ap boulvèse peyi nou an ki fin kraze ak vyolans, divizyon, iresponsablite, endividyalis, rayisans ak koripsyon.
Nou menm jèn fi ak gason ayisyen, lespwa sosyete nou reve a, nou gen konsyans de responsabilite nou nan lavni peyi nou.

Nou menm jèn fi ak gason ayisyen, ki vle ak tout nanm nou pou nou viv nan yon sosyete ki plen tolerans, respè pou dwa lòt moun, tèt ansanm, echanj ak entegrasyon. N’ap jete tout vyolans, divizyon ak koripsyon nan tout sans.
Nou pran yon gwo angajman, pou nou mete nan aksyon nou yo, chak jou, dyalòg, konpreyansyon, fratènite, lapè ak lanmou pou peyi nou, pou bay granmoun nou yo asirans ke n ap travay pou kenbe byen djanm eritaj zansèt nou yo kite pou nou.
Viv yon Ayiti lib, ki fò, kap fè pwogrè.”

Le programme s’est poursuivi avec une prestation du ministre du sport de l’école, Georges Jean Dawoody, qui a déclamé un texte poignant sur la vie et les accomplissements de Jean Jacques Dessalines. Ensuite, Mr David Valéus, le titulaire du secondaire, a pris la parole pour lire l’arrêté présidentiel afin de présenter les nouveaux membres du gouvernement à l’École, avant que le président, Edaine Augustin, ne prononce son discours de circonstance, soulignant l’importance de garder la mémoire de Dessalines vivante dans le cœur de chaque Haïtien.
“Le 17 octobre est une date importante dans l’histoire haïtienne. Commémorée chaque année, il s’agit du jour de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, le premier Empereur haïtien et père de la patrie haïtienne. L’histoire rapporte qu’il fut lâchement abattu par ses généraux en 1806 parce qu’il manifesta le désir d’apporter un soulagement à la misère de la grande majorité des anciens esclaves, lesquels avaient été systématiquement exclus des bénéfices de la révolution haïtienne.

Nous avons trop longtemps perpétué cette haine implacable qui entache notre quotidien. Notre Haïti d’aujourd’hui, ce n’était pas celle rêvée par Dessalines. Nous avons assassiné ses rêves, ses visions et ses convictions. Mais, le pays doit changer. Haïti ne mourra pas. Haïti, c’est notre pays, terre d’amour, de Paix, de réconciliation, de partage et d’union.

218 ans après, nous nous cherchons dans le couloir sombre de la division, avec une torche où crépite l’espoir et la réconciliation. 218 ans après l’assassinat du fondateur de la Nation, nous sommes encore à la recherche d’une certaine stabilité politique, condition indispensable au progrès et au développement de notre terre. 218 ans après les portes des écoles, des hôpitaux sont fermées et des infrastructures publiques continuent à disparaître. Nous devons combattre cet esprit d’intolérance pour le substituer par le dialogue et les principes républicains appelés à guider nos pas.

Je convie mes sœurs et frères haïtiens, tout en honorant la mémoire du Père de la Nation, à tourner les pages d’une histoire empreinte de division pour ouvrir, d’une main déterminée et sincère, les portes d’un avenir de Paix, du vivre-ensemble et de la solidarité. 218 ans après, nous sommes là où nous sommes : un pays qui interpelle la conscience de ses filles et de ses fils, des universitaires, des jeunes écoliers et écolières. Sommes-nous tous responsables de la dégradation de cette société en voie de disparition.

Au nom de notre mère-patrie, nous devons travailler pour une Haïti unie, laborieuse, confiante et forte. Ce combat pour le salut, doit être suscité une fois de plus, par la flamme de la foi, de l’entraide, de l’union et de la fraternité. C’est cette flamme qui doit inspirer le pays tout entier. C’est cette même flamme qui inspirera, au nom de l’avenir, comme par le passé, l’âme de notre Haïti éternelle.
Vive Haïti libre, forte et prospère! ”

L’un des moments phares de la journée a été la pièce de théâtre intitulée « Jean Jacques Dessalines, Immortel dans nos mémoires », qui a captivé l’audience avec une performance vibrante en hommage à l’héritage du grand empereur. Poèmes, danses et divers jeux ont ensuite rythmé l’après-midi, apportant une touche de gaieté à cette journée de mémoire. Les élèves ont pris part à des activités ludiques telles que la course en sac, la chaise musicale, et des jeux comme le tire et shoot dans le camp, tic tac, ballon gonflable aux pieds, et bien d’autres. L’animatrice de la journée, Madame Nadège Chery, enseignante de la cinquième année fondamentale, a su guider les festivités avec dynamisme, offrant aux élèves une expérience à la fois éducative et divertissante.

Cette commémoration anticipée de la mort de Jean Jacques Dessalines a permis à tous de se rappeler l’importance de son héritage et de réfléchir à l’esprit de liberté et de détermination qui continue de marquer l’identité haïtienne.

Sœur Stane Lovely JACOB fma, Antenne de communication pour la communauté Sainte Thérèse DʼAvila de Kenscoff.

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