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Un peu de gaieté à l’IMM avant l’austérité.

 

Le carnaval est une activité culturelle où de nombreuses personnes aiment se défouler et se relâcher. C’est aussi une période où l’on valorise ce qu’on appelle la sociabilité. Il est l’un des évènements majeurs de la zone de Jacmel. Même si le pays traverse toutes sortes de problèmes, nous pensons qu’il est bon de devoir collaborer avec d’autres départements, mais cela ne doit pas empêcher les gens également de se détendre. Les Jacméliens disent : que c’est une coutume pour eux. Nous qui sommes venues collaborer avec eux dans la région, cherchons des moyens adaptés pour mieux faire notre travail d’éducatrices et de répondre à leurs besoins. En ce sens, à travers les cycles nous avons essayé d’organiser le mardi-gras, tout en cherchant à le rendre possible pour les enfants du kinder de la pépinière Madeleine MORANO le 02 février 2024 à 8h30 Am.

Les enfants du kinder montrent leur esprit créatif à travers la musique rythmée. Avec l’aide des jardinières, ils ont montré qu’ils appréciaient le moment que Sœur Carline LAGUERRE, la Directrice,  leur faisait profiter. Ils ont bien joui de ce jour avec beaucoup d’animation, des danses des masques et des habits impressionnants.

Le 3 février, nous avons continué à vivre ce moment avec les jeunes du deuxième, troisième cycle fondamentale et ceux du secondaire. Sauf que la journée a commencé de manière suspecte à cause de la température, il s’est mis à pleuvoir ce matin alors que c’est un jour tant attendu pour les enfants de l’école, jour où toutes les émotions sont au rendez-vous. Avec une telle incertitude, les membres de la communauté se questionnaient sur la rentabilité de cette activité.

À travers un micro-trottoir, deux collaborateurs M Joël BAZELAIS (censeur du troisième cycle et du secondaire, puis Mme Laurie LUCSAINT COLIN s’expriment spontanément et simplement leurs intuitions incomparables, même si nous nous réveillons ainsi. Ils nous ont laissé avec un message d’espérance positif. Ils  nous demandent de ne pas avoir peur, même si la journée est comme ça, et même si la cour n’est pas encore remplie. Nous sommes sûrs que bientôt nous aurons une masse de gens qui seront là, disent-ils. Je vous invite à suivre les sentiments qui les habitent à travers un p’tit reportage.

 Sœur Sophie AUGUSTE : M Joël BAZELAIS, aujourd’hui  nous allons avoir un très grand mouvement sur la cour, ce serait une joie. Mais en tant que Jacmelien, pourriez-vous me dire en peu de mot, l’importance de cette activité locale pour les gens de la zone ?

 M Joël Bazelais : Comme vous venez  de le dire chère Sœur, le carnaval est un moment ensemble, un moment pour se débarrasser du stress, partager le bonheur. Chaque pays a sa façon de le vivre, et on pourrait aussi dire, chaque région a aussi sa manière de le vivre, surtout pour nous, dans la communauté du Sud-Est. C’est une chose sérieuse que nous ne pouvons pas manquer, les enfants et les adultes viennent toujours se détendre sans se casser la tête, sans jeter des pierres, sans se battre, sans briser les matériels. Les travaux que nous faisons de nos mains deviennent plus précieux, cela incite les gens à innover davantage, cela permet également à ceux et celles qui viennent participer, d’acheter nos produits fabriqués à la main. Quand le pays était bon, beaucoup de gens nous rejoignaient dans cette activité, surtout dans les bandes à pied chaque dimanche. Nous voulons profiter du moment présent que nous avons, car de jour en jour nous nous demandons comment ça se passera dans 5,10 ans avec les crises politiques et économiques. Pour que nous ne laissions pas tomber les traditions, nous les gardons quand même, et les autres générations qui viendront après nous trouveront au moins quelque chose de valeur que ce peuple ne négocie pas et lui donneront toujours de la saveur.

Sœur Sophie Auguste. Ce matin le temps est à la pluie, je me sens affaissée, car tant de préparations ont été faites pour que cette activité soit une réussite. Alors dites-moi, si vous aussi, vous n’êtes pas affaiblie de telles sortes, quels sont les sentiments qui vous habitent en ce jour ?

M Joël Bazelais : Dans la vie, il faut toujours vivre avec cet optimisme, il ne faut pas être trop négatif. Déjà, si nous mettons cela en pratique, nous ne croiserons pas les bras, nous trouverons le courage et la force de poursuivre les préparatifs. En plus, il est encore tôt, soyons un peu patiente ma Sœur, car l’activité débutera vraiment cet après-midi, vous verrez comment ça va se passer, Croyez-moi ! Laissons cela entre les mains du Bon  Dieu, il le rendra possible pour nous, pour les jeunes eux et pour la communauté.

Sœur Sophie Auguste: Merci  M Bazelais pour ce beau partage. J’ai eu la chance d’apprendre beaucoup de ce que vous venez de partager avec moi, je vous dis déjà merci pour votre  collaboration et pour le bon soutien que vous apporterez aux gens. je vous souhaite du succès dans votre mission et soyez toujours un Don Bosco vivant au milieu de ces jeunes.

Sœur Sophie Auguste : Madame Laurie, ce matin vous avez sans doute éprouvé de la joie également pour une activité pareille, et ce sera votre première expérience aussi  à Jacmel dans l’œuvre de Madeleine Morano. Dites-moi comment vous vous sentez déjà parce que ce ne sera pas nos enfants seulement qui vont intégrer la cour, il y aura tout un mélange?

Madame Laurie LUCSAINT COLIN : J’ai toujours entendu parler de la coutume des habitants de Jacmel qu’est le carnaval, mais aujourd’hui, je me sens heureuse de venir vivre cette réalité à l’école avec eux, et aussi d’y participer ensemble. Nous nous sommes déjà organisés au niveau du staff pour que cela se passe bien, je crois que même si nos jeunes se mélangeront à ceux qui viennent participer, l’ambiance sera toujours confortable avec l’assistance sécuritaire qui est là. J’en profite pour leur lancer un message spécial, ils sont jeunes, ils peuvent  profiter de cette occasion pour bénéficier quelque chose de bon et que la société nous offre. Le meilleur, c’est quand vous vous retrouvez chez vous pendant que vous vous réjouissez ensemble en tant que frères et sœurs. C’est l’un des moyens par lesquels on peut dire que le peuple est aussi solidaire. Alors profitons-en !

Sœur Sophie AUGUSTE remercie chaleureusement les collaborateurs d’avoir pris part à ce micro-trottoir  avec grande modestie et simplicité.

Le carnaval est une activité sans pareille, c’est une culture pour les jeunes jacméliens (es), c’est aussi une vertu à la salésienne. On  n’a pas eu l’ambiance carnavalesque qu’il y a  toujours eu à Jacmel et dans les écoles, ça a été diminué cette année parce que les conditions de vie socio-économiques,  politiques du pays ne nous a pas permis de développer largement large ce qu’on a pour l’habitude de faire, mais on fait  quelque chose qui est à notre taille et qui  fort heureusement répond à notre aspiration ,et à notre public. L’activité était bourrée de gens de toute part, les élèves, y compris les parents, la mairie, toutes les Sœurs qui se joignent au public. Nous avons commencé par une prière animée par l’animatrice, Mme Daniela Lambert, enseignante de 6e année A, à l’Institution Madeleine Morano accompagnée de M Joël BAZELAIS comme animateur.

Nous avons accueilli les rois et reines, laurencia LAURENT reine de la 8eme année, Christian JOASSAINT roi du Nouveau secondaire 4, Thalia CHÉRUBIN reine du nouveau secondaire 1, puis Néo-Numa roi du 3ème cycle, ils ont diverti d’autres jeunes pendant qu’ils étaient sur le podium. Des gens dévoués sont venus jouer pour l’installation et ont organisé de bons divertissements. Quelques élèves du nouveau secondaire 1, 2 et 3 dansaient, puis jouaient le rôle des juifs errants, comme c’est leur tradition ici. Nous avons eu des bandes à pied, des orchestres qui jouaient. Sœur Mireille PIERRE-VILLIAT occupe le bar de manière exceptionnelle. Les Didiers qui se connectent à nous, on a eu l’artiste James Fresh qui jouait pour eux, avec de très beaux morceaux, il est un artiste très connu dans la zone. Ils ont couronné la cour avec des musiques racine. le bel Mardi gras représenté par un élève de s3 était super intéressant, ce mardi gras s’appelle rouillât, il est avant tout un homme qui s’habille avec des oreillers sur  ses fesses, avec des différentes couleurs sur le visage, une grande robe puis  ayant un panier sur la tête, rempli de feuilles, pour nous les feuilles ont toutes leurs importances dans la tradition haïtienne. Nous disons que ça sert de remèdes, de guérison. Pour les lanceurs de corde, , c’est un  rythme historique du temps des esclaves qu’on a fait  ressurgir, revivre aussi le présent comme  par le passé dans l’histoire. Même si nous avons eu l’assistance de quelques parents toutefois la commission de sécurité était là également, des membres de décoration, et le staff professoral qui coordonne  cette festivité, ce qui fait notre joie. On n’avait pas eu autant d’espoir mais on avait gardé cette positivité  en nous, ce qui nous a permis de réussir la  journée.

Le carnaval, c’est non seulement l’ambiance, les festivités  mais c’est aussi la production, la culture, la création, l’harmonisation. Nous remercions notre Bon Dieu ,car l’ambiance a été positive, tout le monde se sent à leur aise pendant cette période de gaieté.

Le carnaval, il n’y en a pas comme ça ! Vive le carnaval!

Sr Sophie AUGUSTE,  antenne de communication pour la communauté Madeleine Morano.

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