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Le carnaval, une tradition à conserver chez nous, en Haïti

Chaque année au mois de Février, le carnaval est célébré dans de nombreux pays européens et en Amérique. On se déguise, on défile en fanfare et sur des chars personnalisés dans une ambiance très conviviale. Les origines de cette fête sont multiples et remonteraient à l’antiquité.

En effet, malgré la diversité de formes qu’il prend en fonction des lieux, le carnaval représente depuis ses origines un moment de libération, un espace qui suspend la vie quotidienne, un temps pendant lequel « on est bien décidé à faire tout ce qui est normalement impossible ou interdit dans la vie de tous les jours, voire à s’épanouir en endossant un ou plusieurs rôles ou modes de vie, en devenant pour une courte période ce que l’on ne pourrait jamais être dans la vraie vie ». Le carnaval n’est pas seulement un spectacle qui se regarde à distance : il implique nécessairement « un jeu interactif » entre participant et spectateur, et « multiplie les niveaux de sens et de références ». Occasion de suspendre, voire de subvertir le consensus, le carnaval est composé de rituels et revêt des formes culturelles que l’on ne saurait cependant dissocier de leur contexte socio-politique spécifique. Comme le dit Peter Jackson, « le culturel n’est pas séparable du politique ; il est fondamentalement politique ». Ainsi, toute analyse du carnaval doit tenir compte à la fois de ses caractéristiques universelles de spectacle vivant et de sa signification politique, inscrite dans un contexte local.

Dans notre pays tout est politisé, depuis plus de cinq ans avec l’insécurité qui ravage notre société, cette tradition commence à se volatiliser. Les jeunes ne connaissent pas cette distraction dans le temps. A cette époque, tout le monde était au rendez-vous. Les parents emmenaient leurs enfants voir les mardi-gras, les bandes et les chars. C’était un moment de joie et de divertissement.  Aujourd’hui on se questionne, où va ce pays ? Pas de loisir, pas de sécurité, les valeurs s’effritent. Finalement, quelle société  pour un tel pays?

Malgré la situation de notre société comme éducateur (trice) nous devons aller à contre-courant face à cette dégradation des valeurs et des traditions. Pour cela, la pépinière Madeleine Morano et l’IMM  de Jacmel organisent le carnaval pour les élèves.

   Pour la pépinière nous avons célébré le carnaval autour du thème « Les continents et ses civilisations ». Il y a cinq classes chaque classe représente un continent. Les enfants sont bien habillés et déguisés. Dans chaque classe, il a un roi et une reine et la reine des reines.  Les jardinières ont bien préparé les enfants soit dans la danse, dans les poésies et même dans les présentations des rois et reines. Avec les petits, nous avons vécu une journée extraordinaire.  Une journée de joie et d’ambiance.   Joyeux Carnaval à tous!

Pour le 3e cycle et le secondaire, les élèves ont vécu une belle journée avec ce thème : Nan konbit pou lapè ann travay pou n chaje figi peyi n .

Le secondaire I et le Secondaire II ont préparé un beau théâtre avec le thème.

Le secondaire III : les lanceurs de corde et le bel Mardi gras

Le secondaire IV : Le Juif errant et la danse tambour

Le gouvernement scolaire avait invité le ‘’fresh up band’’ et deux autres artistes pour embellir la journée. L’école a fait choix de deux reines et de deux rois.

Vive Le Carnaval ! Vive le Carnaval !

 

 

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