L’Institution La Salésienne de Ouanaminthe s’est mise à l’heure de l’histoire et du patriotisme ! Comme le 17 octobre, jour de la mort de Jean-Jacques Dessalines, est un congé national, l’institution a choisi d’anticiper la commémoration. La veille, le 16, a été une journée spéciale, riche en émotions et en leçons pour tous les élèves, du plus petit au plus grand. L’objectif était clair : ne pas laisser l’oubli recouvrir le souvenir de notre Père Fondateur.
Dès le matin, une ambiance festive, mais aussi très sérieuse, régnait dans la cour. C’était un véritable voyage dans le temps. Beaucoup d’élèves étaient déguisés : on voyait des dizaines de petits et grands Dessalines, avec leurs vestons et leurs chapeaux, ainsi que des soldats en uniforme.
Pour s’assurer que le message soit bien compris par tous, la journée a été divisée en trois grandes parties, correspondant aux différents niveaux scolaires :
Les élèves du troisième cycle et du secondaire ont livré une performance intense, ne masquant rien de la trahison et de la violence de l’événement de 1806. Sur scène, les débats passionnés sur la confiscation des terres et l’autorité de l’Empereur ont précédé l’embuscade fatale à Pont-Rouge. L’émotion était palpable lorsque l’acteur interprétant Dessalines s’est effondré, sous les coups de ceux-là mêmes qui étaient censés défendre la Révolution. Des chants aux paroles acerbes et des danses chorégraphiées avec une énergie martiale ont ponctué la pièce, rendant hommage au courage du leader.
Cette performance a été accompagnée de chants qui parlaient de liberté et de justice, et de danses pleines d’énergie, symbolisant le combat. Le public, touché, a ressenti la douleur de cet événement crucial dans notre histoire.
Les écoliers du primaire ont mis l’accent sur la gloire et l’héritage laissé par Dessalines. Ils ont fait des présentations claires sur la vie de l’Empereur et la Proclamation de l’Indépendance.
Leur section comprenait une belle démonstration de danses traditionnelles pleines de joie et des chants patriotiques appris par cœur. Ils ont montré que Dessalines n’est pas seulement un souvenir triste, mais surtout la fierté d’être le premier peuple noir libre au monde.
Même les plus jeunes ont participé ! Les enfants de la maternelle ont ouvert le bal avec une joyeuse parade. Déguisés et tout sourires, ils ont défilé dans la cour, agitant de petits chapeaux. Leur activité, faite de petites chansons et de gestes simples, avait pour but de leur présenter « Papa Dessalines » comme le grand héros de la nation, une figure qui a permis à Haïti d’exister.
Ce qui a marqué cette journée, c’est l’importance donnée à la citoyenneté. Après chaque spectacle de cycle, Sœur Monise RODENEY la responsable de l’école s’est adressée aux élèves avec des mots simples et puissants.
Elle n’a pas seulement rappelé les dates, elle a parlé de conscience. Elle a utilisé une expression chère aux Haïtiens : « se lever pour aimer le pays ». Elle a expliqué que cet amour se montre par le respect des autres, le travail sérieux à l’école, et le refus des mauvaises actions. « Aimer Haïti, c’est continuer le combat de Dessalines contre l’égoïsme et la division », a-t-elle déclaré avec conviction, appelant chaque élève à devenir un meilleur citoyen pour bâtir un meilleur futur.
En transformant un jour d’absence en un jour d’apprentissage actif, cette école a montré que la mémoire de Dessalines n’est pas figée dans le passé, mais qu’elle est un guide pour l’avenir de la jeunesse haïtienne.
